Issu du mouvement acid-jazz en plein essor à l’époque, le groupe emmené par Jay Kay se fait une place à Londres au début des années 1990 puis acquiert une renommée mondiale, tout en faisant évoluer sa musique. Du jazz à l’électro en passant par le disco, le style de Jamiroquai a conquis très rapidement le public aux quatre coins du globe.
Le nom Jamiroquai est la contraction de « jam », un terme de jazz qui fait référence à l’improvisation musicale, et « iroquai » qui renvoie à la tribu amérindienne des Iroquois.
Après avoir échoué à une audition pour devenir chanteur des Brand New Heavies, Jay Kay décide de monter son propre groupe et en rassemble progressivement les membres. Le premier single de Jamiroquai, « When You Gonna Learn? », sortira en 1992 chez Orenda. Il obtient un petit succès au Royaume-Uni permettant au groupe de signer un contrat de huit albums avec Sony. Le premier, intitulé Emergency on Planet Earth, sort au début de l’été 1993, et remporte d’emblée un grand succès, se classant n°1 en Angleterre. Le tournant dans la carrière du groupe intervient principalement en 1996 avec la sortie de « Travelling Without Music », beaucoup plus disco, et ses deux gros tubes « Virtual Insanity » et « Cosmic Girl ». Jamiroquai a publié huit albums studios, dont le dernier en date est Automaton, sorti en 2017.
Jason Kay annonce, à l’occasion de la réédition du single Everybody’s Going To The Moon, que le groupe travaille sur un nouvel album studio. En mars 2024, Kay déclare que les sessions d’enregistrement de celui-ci sont en cours puis Jamiroquai annonce une tournée au Royaume-Uni et en Europe en 2025, The Heels of Steel Tour, leur première depuis 2019.
Dans le genre funk, acid jazz et désormais un peu plus électro dub step, ce collectionneur invétéré de bolides (Ferrari, Aston Martin…) n’a jamais pratiqué le pilotage automatique. Après 30 ans de carrière, l’homme tient le manche comme un as, travaille toujours aussi bien du chapeau et reste cette implacable machine à faire gigoter les guiboles à plein régime qui a toujours su éviter les obstacles pour ne pas finir dans le décor. Du grand art.
