Louis Cole : un électron libre en big band au Transbordeur de Lyon

Le quotidien Le Monde avait tout spécialement apprécié la performance de ce « big band funky » dans le festival de rock francilien :

« Arrangements sophistiqués, qui font entendre une filiation avec le jazz (Gil Evans, Bob Belden…), la manière pop au millimètre de Steely Dan, les arrangements de vents de Stevie Wonder au début des années 1970, virant à l’occasion vers le funk cosmico-allumé de Parliament, voilà pour de possibles références. Le tout joué avec un entrain formidable, une fausse désinvolture, menant le plus souvent à une envie de danser. Et laissant le public plutôt ébahi de contentement. »

Son dernier album Time est sorti sur le label Brainfeeder en septembre 2018. C’est un disque virevoltant, qui surprend et ravit plage après plage, et dans lequel on croise tout à la fois le bassiste prodige Thundercat, le pianiste de jazz Brad Mehldau, ou Genevieve Artadi, sa complice au sein du duo Knower. Et si l’inventivité est au rendez-vous, elle est mise au service d’une formidable machine à danser. Ce n’est pas un hasard si son instrument de prédilection est la batterie.

En plus d’être un excellent musicien, Louis Cole a de réels talents de bricoleur pour concevoir lui-même ses propres vidéos, avec lesquelles il s’est constitué une base de fans fidèles sur les réseaux sociaux.

On précisera enfin que le fan-club de Louis Cole est tout aussi éclectique que sa musique, puisqu’on y trouve Quincy Jones, Red Hot Chili Peppers (avec qui il est parti en tournée), Herbie Hancock ou Flying Lotus.

C’est en grande formation que Louis Cole se produira à Lyon, avec son big band incluant cuivres et choristes. Et si ce rendez-vous, qui aura lieu pile à 2 semaines du réveillon, était in extremis le concert de l’année 2019 ?

Claude Zennaro